Afin d’éclairer un maximum les couples souhaitant opter pour une procréation médicalement assistée s’ils désirent un enfant, voici des tableaux rassemblant les différentes étapes à connaître de ce parcours.
LE BILAN MÉDICAL
Étapes | Détails |
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1. Première consultation | – Historique médical (antécédents, tentatives de conception, etc.) – Antécédents familiaux et mode de vie (tabac, alcool, poids, stress, etc.) |
2. Examen clinique | – Palpation abdominale et pelvienne pour évaluer les organes reproducteurs. – Examen gynécologique (toucher vaginal) pour vérifier l’utérus et les ovaires. |
3. Examens complémentaires (femme) | – Bilan hormonal : Dosage des hormones clés de la fertilité (FSH, AMH, estradiol, progestérone). – Hystérosalpingographie (HSG) : Radiographie de l’utérus et des trompes pour vérifier leur perméabilité. – Échographie pelvienne : Vérification de la taille, la forme et la position des organes reproducteurs. – Test de la glaire cervicale : Analyse de la qualité de la glaire cervicale. |
4. Examens complémentaires (homme) | – Spermogramme : Analyse de la qualité du sperme (volume, concentration, mobilité, morphologie des spermatozoïdes). – Bilan hormonal : Vérification des hormones (testostérone, prolactine, LH). – Examen clinique : Observation des organes génitaux pour détecter des anomalies. |
5. Tests génétiques | – Recherche d’anomalies chromosomiques ou mutations génétiques affectant la fertilité ou la grossesse (test de porteurs de maladies génétiques). – Caryotype : Étude des chromosomes pour détecter des anomalies. |
6. Choix de la technique de PMA | En fonction des résultats, le médecin propose une technique de PMA : – Insémination artificielle (IA) : Si les spermatozoïdes sont en faible quantité ou mobilité. – Fécondation in vitro (FIV) : Si la fécondation naturelle est difficile. – FIV avec don de gamètes : Si les gamètes sont de mauvaise qualité. |
7. Conclusion | Le médecin discute des résultats et propose un plan de traitement adapté, ainsi que des options de suivi psychologique si nécessaire. |

LA STIMULATION OVARIENNE
Étapes de la stimulation ovarienne | Détails |
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1. Objectif de la stimulation | Stimuler les ovaires pour obtenir la maturation de plusieurs follicules, afin d’augmenter les chances de grossesse. |
2. Prescription des traitements hormonaux | – Le médecin prescrit des hormones de stimulation ovarienne (gonadotrophines) sous forme d’injections quotidiennes. Ces hormones sont généralement de l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et de l’hormone lutéinisante (LH). – Le traitement peut durer environ 10 à 14 jours, en fonction de la réponse de l’ovaire. |
3. Suivi de la stimulation | – Des échographies pelviennes régulières (en général tous les 2-3 jours) pour surveiller la croissance des follicules. Cela permet de mesurer leur taille et vérifier leur bon développement. – Des analyses de sang pour évaluer les niveaux d’hormones, notamment l’estradiol, afin d’ajuster la stimulation si nécessaire. |
4. Adaptation du traitement | – Si la réponse ovarienne est insuffisante, le médecin peut ajuster la posologie des hormones. – Si la réponse est trop forte, le traitement peut être modifié pour éviter le risque de hyperstimulation ovarienne. |
5. Déclenchement de l’ovulation | – Une fois que les follicules sont arrivés à une taille optimale (généralement entre 18 et 20 mm), une injection de HCG (hormone chorionique gonadotrope) est réalisée pour déclencher l’ovulation. – Cette injection se fait généralement 36 heures avant l’insémination ou le prélèvement des ovocytes. |
6. Suivi final avant la ponction | – Le médecin effectue une dernière échographie pour vérifier la maturité des follicules. – La ponction des ovocytes aura lieu 36 heures après l’injection de HCG, lorsque les follicules sont prêts. |
7. Risques et effets secondaires | – Effets secondaires possibles : Ballonnements, douleur abdominale, fatigue, sautes d’humeur. – Risque d’hyperstimulation ovarienne : Dans de rares cas, un trop grand nombre de follicules peuvent se développer, ce qui peut entraîner des complications médicales. Un suivi rigoureux est donc important. |
8. Conclusion | – Une fois l’ovulation déclenchée, la femme est prête pour le prélèvement des ovocytes ou l’insémination artificielle (selon la technique choisie). |
LE PRÉLÈVEMENT DE GAMÈTES
Étapes du prélèvement des gamètes | Détails |
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1. Prélèvement du sperme (insémination artificielle) | – Le prélèvement du sperme se fait généralement lors de la consultation pour l’insémination. – Le sperme est collecté par masturbation dans un récipient stérile, idéalement dans une pièce spécialement aménagée à cet effet dans la clinique. – Dans certains cas, le sperme peut être recueilli par d’autres méthodes (par exemple, en cas de trouble éjaculatoire). |
2. Prélèvement des ovocytes (FIV / ICSI) | – Le prélèvement des ovocytes se fait sous anesthésie légère (locale ou sédation douce) pour éviter toute douleur. – Une ponction folliculaire est réalisée à l’aide d’une aiguille fine insérée à travers le vagin, guidée par échographie, pour aspirer les follicules contenant les ovocytes dans les ovaires. – Cette procédure dure environ 15-20 minutes. |
3. Nombre d’ovocytes récoltés | – Le nombre d’ovocytes récoltés dépend de la réponse ovarienne à la stimulation. L’objectif est de prélever plusieurs ovocytes pour maximiser les chances de réussite. – En général, entre 5 et 15 ovocytes peuvent être prélevés, mais cela varie d’une femme à l’autre. |
4. Prélèvement des ovocytes : suivi | – Après la ponction, les femme peuvent, ressentir une légère douleur ou des crampes abdominales. – Un suivi médical peut être effectué après l’intervention pour vérifier l’absence de complications, telles que des infections ou des saignements. |
5. Conservation des gamètes (si nécessaire) | – Si des ovocytes ou du sperme ne sont pas utilisés immédiatement pour la fécondation, ils peuvent être congelés pour des cycles ultérieurs. – La congélation des ovocytes est souvent proposée aux femmes ayant un nombre limité d’ovocytes ou lorsque le prélèvement est effectué dans un cadre de conservation de fertilité. |
6. Réunion de l’équipe médicale | – Une fois les ovocytes prélevés, l’équipe médicale procédera à la fécondation en laboratoire (FIV ou ICSI), où les spermatozoïdes sont introduits dans les ovocytes. – Un suivi embryologique sera mis en place pour observer le développement des embryons. |
7. Risques et effets secondaires | – Risques de la ponction : Bien que rares, des complications comme des infections, des saignements, ou une réaction à l’anesthésie peuvent survenir. – Effets secondaires possibles : Les femmes peuvent ressentir des douleurs abdominales, des ballonnements, des saignements vaginaux légers, ou une sensation de fatigue après la ponction. |

4) Fécondation en laboratoire
Étapes de la fécondation en laboratoire | Détails |
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1. Préparation du sperme | – Le sperme est préparé en laboratoire, souvent en utilisant un procédé de séparation des spermatozoïdes pour isoler les spermatozoïdes les plus mobiles et de bonne qualité. – En cas de FIV avec ICSI, les spermatozoïdes sont directement injectés dans les ovocytes. |
2. Fécondation des ovocytes | – FIV classique : Les ovocytes sont mis en contact avec les spermatozoïdes dans une petite boîte de culture pour permettre la fécondation. – ICSI (Injection intracytoplasmique de spermatozoïdes) : Un spermatozoïde est injecté directement dans chaque ovocyte. |
3. Culture embryonnaire | – Les embryons obtenus sont cultivés dans un incubateur pendant 2 à 5 jours, en fonction du développement. – L’embryologiste évalue la qualité des embryons pour sélectionner les meilleurs à transférer. |
4. Observation et sélection des embryons | – Après quelques jours, les embryons sont observés sous microscope pour vérifier leur développement. – Seuls les embryons de meilleure qualité sont sélectionnés pour le transfert. |
5. Congélation des embryons excédentaires | – Si plusieurs embryons viables sont obtenus, certains peuvent être congelés pour des tentatives ultérieures. |
TRANSFERT EMBRYONNAIRE / INSÉMINATION
Étapes du transfert embryonnaire / insémination | Détails |
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1. Préparation du transfert | – Le transfert embryonnaire se fait en fonction de la culture des embryons et des conditions optimales pour l’implantation. – Une échographie vaginale est réalisée pour guider l’insertion d’un cathéter fin dans l’utérus. |
2. Transfert des embryons | – L’embryon est déposé dans l’utérus à l’aide d’un cathéter très fin, en une procédure non invasive et généralement indolore. – Le transfert se fait sans anesthésie, mais certaines femmes peuvent ressentir une légère gêne. |
3. Insémination artificielle (si applicable) | – Lors d’une insémination artificielle (IA), le sperme préparé est inséré directement dans l’utérus au moment de l’ovulation de la femme. – Cette étape se fait également sous échographie et ne nécessite pas d’anesthésie. |
4. Sélection des embryons pour transfert | – Selon le nombre d’embryons viables, un ou plusieurs embryons seront transférés. – Le choix du nombre d’embryons transférés dépend de l’âge de la patiente et de la qualité des embryons, en respectant les recommandations légales. |
5. Après le transfert | – Après le transfert, un suivi médical est effectué pour observer la réaction de l’utérus et vérifier l’absence de complications. |
ATTENTE ET TEST DE GROSSESSE
Étapes de l’attente et du test de grossesse | Détails |
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1. Attente après le transfert / insémination | – Après le transfert embryonnaire ou l’insémination, il est important de ne pas trop forcer physiquement pendant les quelques jours qui suivent. – Les femmes doivent éviter le stress et suivre les recommandations de leur médecin. |
2. Test de grossesse (prise de sang) | – Environ 10 à 14 jours après le transfert ou l’insémination, une prise de sang est réalisée pour mesurer le taux de bêta-hCG (hormone de grossesse). – Ce test est beaucoup plus fiable que les tests urinaires. |
3. Résultats du test | – Si le taux de bêta-hCG est positif, cela indique une grossesse potentielle. – Si le test est négatif, une nouvelle tentative peut être envisagée, ou bien le cycle peut être interrompu. |
4. Suivi de la grossesse | – Si le test de grossesse est positif, des échographies seront réalisées pour vérifier l’évolution de la grossesse (notamment pour confirmer la présence d’un embryon viable dans l’utérus). |
5. Support émotionnel | – L’attente peut être une période émotionnellement difficile. Des consultations psychologiques peuvent être proposées pour accompagner les patients pendant cette période. |

Âges limites en France pour la PMA
Critère | Âge limite |
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Prélèvement d’ovocytes (femme) | Jusqu’à la veille du 43ᵉ anniversaire |
Recueil de spermatozoïdes (homme) | Jusqu’à la veille du 60ᵉ anniversaire |
Réalisation de la PMA (femme porteuse de l’enfant) | Jusqu’à la veille du 45ᵉ anniversaire |
Partenaire (non porteur de l’enfant) | Jusqu’à la veille du 60ᵉ anniversaire |